Comme chaque année, nous entrons dans la période automnale où le gazon va devenir moins poussant et progressivement entrer en dormance.

Vos pelouses de terrains de sports vont recevoir les derniers travaux préparatoires importants pour affronter les conditions froides et humiques de l’hiver :

  • Décompactage,
  • Sablage,
  • Derniers carottages,
  • Ainsi que suivi attentif de l’œil du jardinier sur cette période plus difficile à gérer.

Alors pourquoi ne pas consacrer un peu de temps en cette période de l’année pour parler des gazons naturels des hippodromes qui sont eux aussi très sollicités sur ces périodes humides, et qui font aussi parties des surfaces sportives engazonnées.

L’entretien de ces pelouses est certes moins complexe qu’un terrain de sport mais nécessite néanmoins quelques travaux d’entretien :

  • Le gazon sera tondu bien plus haut avec une hauteur de feuilles de 12 cm environ afin de garder un maximum de feuillage pour plus de souplesse pour le cheval.
  • Les pelouses sont composées de fétuque élevée souvent beaucoup plus résistante avec un système racinaire plus profond associée à du RGA qui viendra terminer la densité du couvert végétal.
  • Des travaux de décompactage réguliers seront réalisés plus en profondeur pour ameublir le sol notamment pour la réception lors du saut d’obstacles.
  • L’arrosage des gazons également en période estivale maintiendra un couvert végétal dense et de qualité.
  • L’opération la plus importante comme sur un terrain de sport sera la reprise des gros tacles pour maintenir la planéité du terrain et l’homogénéité du couvert végétal. Cette opération est très énergivore car les dégradations peuvent être très importantes sur 20 m de largeur (la corde bien souvent) sur parfois 3 à 4 km de longueur et cela de manière très rapprochée. Cette opération mobilise parfois une dizaine d’agents voire plus, sur 3 ou 4 jours selon la période de course avec une nouvelle opération à renouveler lors de la prochaine course. Le gazon n’a pas le temps de se régénérer et de s’enraciner à nouveau entre deux agressions hippiques.
  • La fertilisation phosphatée et potassique est très importante pour l’allongement racinaire et la résistance aux agressions.
Piste d'un hippodrome dont le gazon a été abimé par le passage des chevaux

La réparation de la piste gazonnée n’est donc pas à négliger, comme pour un terrain de sport, afin que le gazon retrouve sa beauté, sa souplesse pour la nouvelle saison car la celle, hippique, de saut d’obstacles se termine généralement fin novembre et reprend au printemps.

Le gazon étant plus haut, il va naturellement combattre l’envahissement des adventices et potentiellement être plus résistant aux premières maladies.

Bon courage à tous et gardez un œil attentif sur les maladies.